3.5/10Skyline

/ Critique - écrit par Nicolas, le 16/12/2010
Notre verdict : 3.5/10 - Le ciel peut attendre (Fiche technique)

Tags : skyline film services horizon ligne produits utilisateur

Le ciel tombe sur la tête des Californiens, et c'est encore une attaque extraterrestre ! Déjà vu il y a quinze ans, et en mieux.

Inconnu du grand public, le casting est pourtant composé d'acteurs de séries assez populaires : Eric Balfour hante les couloirs de la cellule anti-terroriste de 24H Chrono, Scottie Thompson est l'amoureuse déçue du célèbre Tony DiNozzo du NCIS,  Donald Faison fait son trublion dans Scrubs, et David Zayas présente une liste d'épisodes de diverses productions télévisuelles longue comme le bras...

Des projectiles fortement lumineux tombent du ciel pour atterrir sur Los Angeles, provoquant la panique parmi la population. Quiconque regarde ce magnifique bleu venu d'ailleurs disparaît dans des conditions très mystérieuses. Il ne s'agit cependant que d'un prélude à une invasion extraterrestre massive...


 

A la manière d'Independence Day, Skyline nous met en situation d'attaque extraterrestre massive. La différence, c'est qu'au lieu de prendre le « problème » dans sa globalité (solidarité internationale, organisation des contre-attaques, etc), le film va s'attarder sur une poignée d'individus qui vont faire les frais des méchants petits hommes verts venus d'on ne sait où. Quand je dis « petits hommes verts », il s'agit bien sûr d'une simplification visant à mieux vous expliquer le contexte, la réalité est plus... difficile à décrire. Ce n'est pas mal fait, ni spécialement informe, c'est juste... difficile à décrire, j'y reviens. Et ce n'est pas faute de nous les présenter en gros plan, mais il y a tellement d'appendices et de spots lumineux qu'il en devient ardu de s'en faire une idée précise. Y en a qui volent, y en a des gros, et fondamentalement, ils ne nous veulent pas du bien, voilà ce qu'il y à retenir. Ah, et ils ne tuent pas, ils se contentent de nous aspirer pour leurs besoins personnels, explicités succinctement dans le film. On en est là, si vous aimez les explications, les « ils viennent d'où », les « ils veulent quoi », les « comment on leur fait comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus », vous êtes sur la mauvaise route, Skyline présente les choses dans leur forme la plus brute, sans rationnaliser quoi que ce soit.


 

Donc notre petit groupe - qui va se réduire au fil du temps, vous l'imaginez bien - doit survivre. On survole rapidement leurs caractères, on les met un peu en opposition, puis on les confronte à la menace. Rien à chercher de ce côté-là, la totalité des personnages relèvent de l'écriture sans imagination, insipides dans leurs moindres faits et gestes. On ne s'attache pas, et on accueille la mort d'untel ou d'untel avec une profonde inconsidération, trop occupé que nous sommes à essayer de comprendre quelque chose à l'anatomie des « monstres ». Quant à leurs péripéties, on ne peut pas dire que les scénaristes soient allés les chercher loin : l'action tourne autour d'un seul immeuble, que les extraterrestres s'amusent à investiguer de temps en temps. Et entre deux attaques, tout le monde trouve le moyen de s'engueuler ou de dire n'importe quoi.
Au bout d'une heure, on veut déjà que tout ça se termine, mais il reste une demi-heure, avec son dénouement. Je me suis donné un mal de chien à imaginer comment finir le film de la manière la plus stupide qui soit, ils ont réussi à en trouver une très originale. Stupide aussi, mais originale. D'où le constat : les frères Strause (coupables par le passé de Aliens Vs. Predator: Requiem) ont voulu faire un film d'extraterrestres, qui n'apporte rien au genre, et qui ne peut même pas se positionner comme un hommage. Dommage, ils avaient l'air de bonne volonté.

Sur le terrain de la science-fiction, Skyline nous refait le coup d'Independence Day, mais avec un budget moindre. Si la réalisation et les effets spéciaux peuvent se défendre, sans véritablement briller de mille feux, le reste est au rayon bas de gamme et traîne le film quasiment jusqu'à la case nanar. Quasiment, hein...