5/10Stargate Atlantis - Saison 4

/ Critique - écrit par Nicolas, le 01/04/2008
Notre verdict : 5/10 - Water Gate (Fiche technique)

Tags : episode atlantis stargate equipe saison resume sheppard

La série continue de prendre l'eau.

M6 a-t-il finalement tranché ? Après avoir stoppé la diffusion de Stargate SG-1, probablement à cause d'une audience en berne (l'horaire tardif n'a pas arrangé les choses), la saison 3 d'Atlantis n'a pas encore été annoncée sur la chaîne, alors que la saison 4 s'achève aux Etats-Unis, et que la saison 5 est d'ores et déjà prévue. N'y en aurait-il que pour les tatouages de Scofield ? Peut-être, peut-être, quoiqu'il en soit, les DVD continuent à être édités, et Ark of Truth (1er téléfilm de SG-1) cartonne dans les chaumières américaines. Nulle raison donc de faire l'impasse, vous en conviendrez, malgré les changements importants de la série, et un net enlisement.


" Quoi ? J'ai encore un bouton
sur la figure ?"

Les scénaristes d'Atlantis ont de la chance, ils leur suffisent généralement de regarder quelques bons épisodes de SG-1 pour trouver de « nouvelles » idées et relancer leur histoire. Quoi de plus normal alors de voir l'équipe de la cité d'Atlantis s'allier momentanément aux Wraith pour affronter leur ennemi commun (les "réplicateurs"), ou bien profiter des dissensions chez les mangeurs d'hommes pour réduire leurs effectifs ? Oui, Atlantis continue à s'aligner sur son grand frère pour le meilleur et pour le pire, et les surprises de cette saison seront rares. Pour ma part, je n'en conserverai que deux : la première, c'est que certaines têtes du casting de SG-1 viendront faire du zèle sur la cité des Anciens, l'une deviendra permanente (
Amanda Tapping qui joue Samantha Carter qui joue Elizabeth Weir) , tandis qu'une autre bourrinera joyeusement du Wraith en binôme avec Ronon (épisode "Midway", que j'aurais personnellement intitulé "Teal'C avec des cheveux"); la seconde surprise arrivera dans les derniers épisodes, nettement plus inattendue, et c'est donc pourquoi je me tairai sur la nature de ce rebondissement somme toute assez négligeable pour quelqu'un n'ayant pas de réel intérêt pour la série. Au-delà de tout cela, calme plat, les épisodes se succèdent sans véritablement se démarquer, et peinent généralement à faire avancer concrètement l'histoire. Comme toujours, les idées ne manquent pas, réchauffées ou pas réchauffées, mais ont du mal à tenir sur la longueur d'un épisode ou à ne pas tomber dans les clichés du genre. « Tabula Rasa » est un bel exemple d'épisode à potentiel (Toute la cité est amnésique, seul McKay peut espérer trouver le fin mot de l'histoire en suivant les indices qu'il s'est lui-même laissé), artistiquement parlant, qui s'achève en eau de boudin ; quant à des scénarios comme « Reunion » (Ronon retrouve des potes de sa planète natale) et « Harmony » (Sheppard et McKay escortent dans son voyage initiatique une petite peste destinée à être reine), l'évidence des dénouements pousse à l'indifférence, si on occulte les marques d'humour heureusement bienvenues. Atlantis saison 4 cherche en tout cas à privilégier un peu le côté humain, en multipliant les huis clôt et en s'intéressant davantage aux personnages dits « secondaires ».
"Pitié, laissez-moi aller chez
le coiffeur..."
Plusieurs épisodes (« Missing » notamment) mettront en avant la remplaçante du docteur Beckett, incarnée par Jewel Staite (souvenez-vous de Kaylee dans Firefly), tandis que d'autres donneront un peu de temps aux personnages qui n'ont pas l'habitude de se côtoyer pour tailler le bout de gras, et éventuellement sauver leur peau mutuellement (« Quarantine », « Trio »). Notre grande gagnante s'appelle Teyla, qui profite de la grossesse de son interprète (Rachel Luttrell) pour s'émanciper et devenir un personnage un peu plus fouillé qu'à son habitude. Toutes proportions gardées bien évidemment, car les nouvelles informations la concernant sont parachutées sans aucune intention de justifier quoique ce soit, comme si le scénario avait changé du jour au lendemain ou que les interprètes étaient partis en impro durant un épisode. La série s'achève bien sûr sur un « à suivre », après deux épisodes complémentaires qui démontrent l'essoufflement de la série : pourquoi s'empêcher de réutiliser le concept d'un épisode de la seconde saison de SG-1 (« 1969 ») pour le détourner dans Atlantis ?

Stargate Atlantis - Saison 4 est une pente, sans bosse, sans fossé, une bonne vieille ligne droite descendante qui contente de faire du neuf avec du vieux, obligé de mettre en avant les quelques changements de son casting pour pallier aux manques d'idées. L'humour toujours présent peine à rehausser l'intérêt de cette saison qui vaut surtout pour les quelques épisodes sans incidence directe sur la trame principale, pas plus évolués que les autres mais néanmoins plus jouissifs. Qu'il est bon de laisser Ronon et Teal'C faire parler la poudre...